jeudi 16 février 2012

Kore-eda a-t-il réalisé un miracle dans la Pagode ?

Fort d’une riche actualité cinématographique parisienne, nous revenons pour une nouvelle note, moins de deux semaines après la précédente. Que le lecteur se rassure, cette cadence haletante ne sera pas maintenue et nous reprendrons bien vite notre rythme de croisière, digne d’un paresseux paralytique un jour de canicule.

Nous étions, le 13 février dernier, au cinéma La Pagode pour la diffusion en avant-première de I Wish d’Hirokazu Kore-eda, en présence du réalisateur et de la traductrice Catherine Cadou. Dans le cadre de ses « Rendez-vous avec le Japon », ce cinéma projette, tous les deuxièmes samedi du mois, un film japonais suivi d’une discussion/analyse.
Saisissant prestement son calendrier, l’agaçant lecteur remarquera bien vite l’incohérence de nos propos, le 13 février étant un lundi. Nous le renverrons à La Pagode pour toute prière, cette dernière ayant adapté son calendrier à la venue du réalisateur.

samedi 11 février 2012

Patrick Brion devant le pauvre hère KO, groggy par le froid

Après deux billets sur le cinéma de propagande, malgré l’enthousiasme délirant de nos lecteurs, nous revenons à un sujet plus distrayant. Bien conscient de la difficulté à battre dans la distraction le film avec des méchants chinois ou des vils communistes, nous allons sortir l’artillerie lourde : le Patrick Brion.

Nous étions, le 8 février dernier, à la soirée d’inauguration de la rétrospective RKO à l’Action Christine (du 8 au 22 février 2012). Pas de strass et de strapontins mais de jolies affiches dans la salle et, à l’entrée, des DVD cadeaux de la collection RKO des Editions Montparnasse.
La soirée était organisée par TCM, détenteur des droits du studio depuis 2011. Pour la première fois et sans tenir compte des conséquences sur la déjà mince vie sociale des cinéphages, la chaîne avait décidée de coupler rétrospective en salles et à la télévision, avec une thématique légèrement différente : grands classiques à l’Action Christine contre inédits en février/mars sur TCM.

jeudi 2 février 2012

Vous reprendrez bien un petit coup de rouge ?

Suite à notre dernier billet, nous avons eu envie d’écrire un nouvel article sur le film de propagande, en prenant cette fois un exemple non contesté. Envie curieuse, certes, nous ne sommes pourtant pas enceinte, mais nous voulions approfondir certains problèmes de définition précédemment soulevés. En même temps, si les femmes enceintes se mettaient à visionner frénétiquement des films de propagande, ce serait inquiétant et leurs enfants auraient sans doute un côté Village des damnés.

Nous aurions pu aller chercher du côté des films nazis, type Le triomphe de la volonté ou Le juif Süss ou, à l’inverse, du côté des antinazis, comme Confession d’un espion nazi.
Peu amateur de vin, nous avons préféré l’anti-rouge, le film anticommuniste des années 50. Quitte à explorer ce domaine, autant y aller franchement, avec le métrage réputé le plus virulent et le plus grotesque : The Woman on Pier 13 de Robert Stevenson, aussi connu sous le titre bien plus alléchant de I Married a Communist.