dimanche 16 octobre 2022

Carnet de bord 01/10/2022-14/10/2022 - Films en compagnie



La récupération des posts de notre ancien Tumblr étant terminée, nous pouvons passer à la suite. Comme expliqué précédemment, nous allons essayer de tenir régulièrement (de façon hebdomadaire idéalement) un carnet de bord de tout ce que nous voyons et lisons (excepté, sauf cas particulier, les vidéos internet et les articles de quotidiens, ce serait fastideux et pas toujours très intéressant). Pour ce premier post, nous repartirons du début du mois en cours. Ce premier carnet de bord va être long et nous allons le découper en plusieurs parties : films vus en compagnie ; films et séries vus seul ; livres, articles et revues.
Pour chaque élément, nous mettrons dans la mesure du possible une jolie image illustrative.
• Les films étrangers seront donnés avec leur titre d'origine, leur année, leur réalisateur et leur titre français (ou anglais dans le cas des films étrangers sans titre français connu).
• Les livres seront donnés avec le titre de la version lue, l'auteur, l'éditeur et l'année d'édition.
• Les autres éléments décrits seront donnés avec suffisamment d'informations pour qu'ils soient retrouvables facilement.
Nous commencerons par les films vus en compagnie (en gros avec notre conjointe dans 99% des cas).


Films vus en compagnie
猫侍 南の島へ行く [Neko zamurai: Minami no shima e iku] de Takeshi Watanabe (2015, Neko Samurai 2: A Tropical Adventure)
Suite des aventures du samouraï au chat, toujours avec Kazuki Kitamura dans le rôle principal et réalisé par Takeshi Watanabe (comme le premier film de 2014 et la série TV de 2013).
Je n'ai pas vu Kazuki Kitamura dans grand-chose : il joue un des Crazy 88 dans les deux Kill Bill, des petits rôles dans quelques films quelconques, 4e au casting dans les deux Parasyte (2014 & 2015), 3e au casting dans The Trick Movie: The Last Stage (2014) mais ni lui ni ces films ne m'ont laissés un grand souvenir. Son rôle le plus important reste donc le personnage de Kyutaro Madarame dans Neko Samurai, où il est plutôt bon en samouraï complètement neuneu qui parle peu mais commente en permanence dans sa tête tout ce qu'il se passe à l'écran.

Neko Samurai 2 est extrêmement stupide, Kyutaro Madarame échoue sur une île des Ryūkyū en voulant aller à Shikoku, et son chat, pris pour un dieu, est enlevé par les locaux. Ceux-ci sont clairement des acteurs amateurs d’origine étrangère engagés pour jouer des indigènes. Le film est tourné dans 3 décors et le scénario est crétin du début à la fin. Si on enlève le côté très caricatural/raciste des locaux, le film est distrayant et on est toujours content de voir des chats à l'écran.


Pig de Michael Sarnoski (2021)
Nicolas Cage vit reclus dans sa cabane avec son cochon truffier. Des méchants enlèvent le cochon et laissent Nicolas Cage inconscient dans son sang. Nicolas Cage appelle son contact et sort de sa réclusion pour aller... discuter avec les gens afin de leur expliquer qu'ils ont tort de faire ce qu'ils font.

Pas de cassage de figure, peu de rédemption et de bons sentiments et un Nicolas Cage étonnamment sobre, ce premier film de Michael Sarnoski mérite sa bonne réputation. Apparemment, 1h de film a été coupée par les distributeurs et c'est une bonne chose de mon point de vue : le film est resserré et dit ce qu'il a à dire en 1h30, fait rare de nos jours.


Cat's eye de Lewis Teague (1985)
Comme dit précédemment, on est toujours content de voir des chats mais Cat’s eye est tout de même assez nul. C’est un film à sketches sans liens véritables entre eux si ce n’est le chat qui traine dans le coin et une petite fille interprétée par Drew Barrymore. Dans le premier sketch, James Wood essaye d’arrêter de fumer en faisant appel à une société utilisant des moyens discutables ; le second sketch montre un vilain riche obligeant l’amant de sa femme (Robert Hays, acteur principal de Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (1980)) à marcher sur la corniche d'un immeuble ; le troisième sketch tourne autour de Drew Barrymore, qui veut garder le chat pour la protéger la nuit.

Le tout est tiré de nouvelles de Stephen King et est réalisé par Lewis Teague. C’est le même combo que Cujo (1983), sorti deux ans plus tôt et bien plus intéressant dans son genre. Je ne sais pas ce que valaient les nouvelles mais leur adaptation cinématographique est affligeante. Le troisième segment reste le mois pire, on y voit plus le chat et Drew Barrymore, et il est agrémenté de la présence d’une créature farfadesque faite en animatronique/déguisement.


For the Love of Mary de Frederick De Cordova (1948, La petite téléphoniste)
La fille du gardien de la Maison Blanche est engagée comme téléphoniste à la Maison Blanche. Tout le monde (président, vice-président, juges de la Cour Suprême…) essaye de la caser, que ce soit avec un futur juge, un officier de marine ou un ichtyologiste. Mary papillonne joyeusement de l’un à l’autre en chantant au passage quelques chansons.

C’est le dernier film de Deanna Durbin. Il est réalisé par Frederick De Cordova dont je n’ai rien vu de très notable. Le film est plaisant bien que très paternaliste. Le personnage masculin principal, joué par Don Taylor vu dans Stalag 17 (1953), est assez pénible. A noter la présence d’un jeune Edmond O’Brien (33 ans même s'il semble plus âgé) qui, fait assez rare pour être signalé, joue un à peu près brave gars.


Mandy de Panos Cosmatos (2018)
Des méchants enlèvent la femme de Nicolas Cage et lui font du mal. Nicolas Cage est vénère et va leur casser la figure sur fond de filtres/lumières rouges.

J’avais lu beaucoup de bien de Mandy, présenté comme un des meilleurs films avec Nicolas Cage des dernières années. J’ai été assez déçu : le film a un rythme très lent et joue beaucoup sur une esthétique irréelle infernale mais ça reste pour moi scénaristiquement trop faiblard et convenu.


Hairspray d'Adam Shankman (2007)
Adaptation de la comédie musicale de Broadway, elle-même adaptation du film de John Waters, Hairspray raconte l’histoire d’une adolescente en surpoids qui réussit à décrocher une place dans un show TV local.

Les chansons ne sont pas désagréables et le rythme est pêchu mais John Travolta en femme obèse pour jouer le rôle de la mère, était-ce bien nécessaire ? L’idée est reprise du show, qui lui-même avait fait ça en hommage à Divine, interprète du personnage d’origine. Sauf que Divine était un drag-queen acteur fétiche de Waters, là c’est juste Travolta maquillé avec une voix de fausset… Et l’ado blanche qui explique aux gentils noirs que quand même ils pourraient aller manifester pour faire entendre leur voix, pas forcément très malin non plus.


Hairspray de John Waters (1988)
En voyant le remake, on a eu envie de voir l’original. Ce n’est pas vraiment une comédie musicale, et les musiques de fond sont des tubes existants des années 60. Il y a un faux rythme et c’est parfois un peu mou mais le ton et le scénario sont bien plus contestataires que le remake propret. Les noirs ne se contentent pas d’attendre qu’on leur explique ce qu’ils doivent faire ; les flics tabassent vraiment les manifestants là où, dans le remake, ils se contentent d’enfoncer des portes ou empêchent juste les gens de passer ; enfin, alors que seule la méchante Michelle Pfeiffer est raciste dans le remake, dans l’original une bonne partie du public fait tout pour empêcher l’intégration des noirs dans le show, avec violence et contre-manifestation raciste. L’original l’emporte donc sur le remake.


空気人形 [Kûki ningyô] de Hirokazu Koreeda (2009, Air Doll)
Une poupée gonflable prend vie, déambule dans Tokyo et rencontre des gens aussi seuls qu’elle.

C’est un des derniers Kore-Eda que je n’avais pas encore vu, si ce n’est quelques-uns de ses documentaires et ses deux derniers films. Il s’écarte de ses habituelles histoires de famille et c’est sans doute un de ses films les plus sombres.
Je n’ai pas été complètement convaincu par cette errance entrecoupée de vignettes montrant la vie quotidienne de personnages secondaires peu développés. A noter dans le rôle principal la présence de l’actrice coréenne Bae Donna, vue notamment dans The Host (2006), Tunnel (2016) ou Linda Linda Linda (2005), et qui joue toujours juste.


Do Revenge de Jennifer Kaytin Robinson (2022, Si tu me venges...)
Une ado, jouée par une actrice de 28 ans, voit sa vie anéantie quand son petit ami diffuse sur internet une vidéo intime. Ce dernier, star du lycée, nie en être à l’origine. L’ado va s’associer à une autre ado revancharde (jouée par Maya Hawke, fille de Uma Thurman et Ethan Hawke, seulement 24 ans…) pour se venger.

Oh que c’est convenu et facile. Comme d’hab les lycéens sont tous joués par des acteurs et actrices de plus de 20 ans, parfois beaucoup plus. Les retournements de situation sont prévisibles et irréalistes et les personnages complètement caricaturaux. Autant revoir certains films dont Do Revenge s’inspire clairement comme Clueless (1995) ou Heathers (1989).


The Lost Boys de Joel Schumacher (1987, Génération perdue)
Deux frères débarquent avec leur mère dans une petite ville balnéaire de Californie surnommée la capitale du crime. La famille s’installe chez le grand-père et le grand frère se met rapidement à trainer avec des jeunes locaux. Il découvre un peu tard que ce sont en fait des vampires et qu’il risque d’en devenir un lui-même d’ici peu. Mais le petit frère, aidé par deux compères fans de comics, ne va pas laisser faire.

Je m’attendais à du Aux frontières de l'aube (1987) like ou autre film de vampires sérieux qui croient avoir la classe. Je mélangeais d’ailleurs les deux films dans ma tête, les deux étant sortis la même année. Eh bien non : on est plus dans du film pour gosses, le vrai héros étant le petit frère et ses deux potes plutôt que le grand frère ténébreux. Y’a des côtés très Joe Dante avec les enfants livrés à eux-mêmes que les adultes ne croient pas ou le fantastique qui vient s’immiscer dans le quotidien. On se retrouve donc avec un film sympathique, probablement mon film préféré de Joel Schumacher (y’a pas une grosse concurrence en même temps…).


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